« La Havane, de nos jours. Un
jeune ingénieur en électronique, Mario Durán, se retrouve en prison après avoir
trafiqué des accès Internet avec son meilleur ami et complice de toujours,
Rubén. À leur grande surprise, il est libéré prématurément, à condition de
prêter main forte au vol d’un coffre-fort, pour lequel ses compétences
techniques et celles de Rubén sont indispensables. Un boulot apparemment
facile… ce qui éveille la méfiance de Durán.
À raison. Quelques heures
après le casse, il se retrouve enterré vivant dans un parc de La Havane, le
cadavre de Rubén à ses côtés… »
Asphalte a l’heureuse habitude
de nous dégotter des polars et des romans noirs de qualité supérieure et
révélant des destinations peu souvent couvertes d’Amérique latine ou de la Caraïbe
notamment. Combinant polar et découvertes de sociétés, le cocktail est très
souvent détonant et ne laisse jamais indifférent et ce « Indomptable » est
parfaitement à sa place dans la collection.
Malgré qu’il n’offre pas
réellement une incursion dans la société cubaine, « Indomptable » montre
l’univers carcéral du pays ainsi que le système judiciaire gangrené et les
limites de l’idée de liberté comme de démocratie sur l’île où la corruption bat
son plein. Nul doute que l’auteur résidant en Espagne depuis le début des
années 2000, n’aurait pu écrire un tel roman à Cuba.
Mais l’aspect géographique,
sociologique, sociétal, n’est pas le
point fort du roman qui se concentre furieusement sur une histoire de vengeance
menée plein gaz comme la Harley Davidson que l’on croise à plusieurs reprises
par un Mario Duran particulièrement remonté et très imaginatif dans ses
méthodes de coercition, d’élimination et d’extermination théatralisées.
Réellement addictif, «
Indomptable » ne laisse pas souffler le lecteur et se montre méchamment
convaincant avec ces scènes violentes particulièrement explosives comme
l’introduit parfaitement un stupéfiant premier chapitre et que la suite du
roman ne démentira jamais, loin de là.
Violemment réussi.
Wollanup.
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