16 de febrer del 2013

Las niñas perdidas, de Cristina Fallarás, a Metailié


Deux petites filles de trois et quatre ans sont enlevées en plein jour ; l’une d’elles est retrouvée morte, atrocement mutilée, la deuxième est portée disparue. Enceinte jusqu’aux dents, Victoria González, journaliste et détective, reçoit un chèque anonyme de 30 000 euros avec l’ordre d’enquêter sur l’enlèvement, et surtout de retrouver au plus vite la deuxième petite fille, vivante si possible.

Flanquée parfois d’un adjoint accro à la bière brune ou d’un vieux copain commissaire, Victoria González plonge alors au cœur de l’enfer. Elle écume les bas-fonds de Barcelone, du Raval, peuplé de prostituées, d’alcooliques et de tous les immigrés échoués là en attendant l’avenir, jusqu’à Can Tunis, cité semi-périphérique sinistrée, ghetto de pauvres où tout s’achète et se vend à ciel ouvert, y compris les pires perversions. Entre les toxicos qui divaguent, les clodos passifs, les tueurs à gages sentimentaux, les mères folles, toute la ville semble avoir un penchant pour l’horreur et personne ne sera sauvé.

Victoria elle-même a bien du mal à échapper à ses vieux démons, à son passé de petite frappe bourrée d’addictions. Seul moyen de se calmer les nerfs : la haine systématique contre d’innocents petits animaux domestiques.

Féroce et sans concessions, Cristina Fallarás nous entraîne bien loin de Gaudí et du Barrio Gótico. Pas de Sagrada Familia ou de promenades sur les Ramblas : ici la famille est un précipité de haine et les décors sont sordides, on est à l’envers de la ville. Une écriture coup de poing qui n’épargne personne.

Ce livre a reçu le prix international du roman noir L’H Confidencial 2011, ainsi que le prix Dashiell Hammett 2012 à Gijón.

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