23 de desembre del 2017

Les 10 meilleurs polars à déposer sous le sapin de Noël

[Télérama, 22 décembre 2017]

Michel Abescat



Noël, le sapin, parfois ça fout les boules. Pour trancher dans le vif, rien ne vaut un bon polar plein de mauvais sentiments. En voici une dizaine, parmi les meilleurs du moment. Joyeuses fêtes à tous ! 

“Le charme des sirènes”, de Gianni Biondillo

Milan, les milieux de la mode et le meurtre d’un top-modèle. On suit parallèlement Ferraro l’enquêteur, Aïcha, la gamine perdue, Moustache, le clochard au grand cœur. Un polar qui se révolte contre le clinquant et l’injustice, mais avec un humour qui décape et une écriture au cordeau.
Traduit de l’italien par Serge Quadruppani, éd. Métailié

“Glaise”, de Franck Bouysse

Dans la chaleur d'août 1914, depuis sa ferme du Cantal, Joseph regarde disparaître les silhouettes de son père et de son frère mobilisés. Resté seul avec sa mère, il doit tout assumer, en particulier les vieilles mémoires qui hantent les lieux et divisent les voisins. Roman d'initiation, de la terre et des grands espaces, Glaise frappe par sa force souterraine et la puissance de son écriture.
Ed. La Manufacture de livres

“Tout est brisé”, de William Boyle

Retour à Brooklyn pour le jeune auteur de l’excellent Gravesend. Erica, quadragénaire épuisée, se débrouille comme elle peut avec son boulot à horaires décalés, un vieux père malade et Jimmy, son fils à la dérive. Du grand roman noir urbain mélancolique porté par une écriture superbe.
Traduit de l’américain par Simon Baril, éd. Gallmeister

“Le diable en personne”, de Peter Farris

Maya et Leonard n’ont rien à faire ensemble. Elle est une jeune prostituée en cavale. Il vit seul avec ses flingues et l’ombre de son épouse, morte depuis des années. Pourtant Leonard va se prendre d’affection pour la gamine et la protéger de ceux qui veulent la tuer. Violence et sentiments filiaux, gros calibres et beaux dialogues, ce roman est une réussite pleine d’humour et d’humanité.
Traduit de l’américain par Anatole Pons, éd. Gallmeister

“Mort sur le Tage”, de Pedro Garcia Rosado

Le titre à la Agatha Christie est trompeur. Mort sur le Tage est un roman noir au regard aiguisé sur la société lisboète contemporaine, qui plonge jusqu'aux sous-sols ténébreux de la capitale portuguaise. Membres de la jet set, immigrés russes, prostituées, fonctionnaires corrompus mènent le bal d'une intrigue aux racines lointaines.
Traduit du portuguais par Myriam Benarroch, éd. Chandeigne

“Ils ont voulu nous civiliser”, de Marin Ledun

Les Landes pendant la tempête de 2009. Trois hommes dans un western landais. Ferrer et ses petits trafics, Baxter le receleur et Alezan, jamais remis de la guerre d’Algérie. Marin Ledun réussit un très beau polar social, rural au meilleur sens du terme et rythmé par la violence de l’ouragan.
Ed. Flammarion

“L'année du lion”, de Deon Meyer

Peut-on imaginer construire une société nouvelle qui ne retombe pas dans les travers de la nôtre ? Deon Meyer imagine, après les ravages d'un virus mortel pour 90% de la population, les premiers pas d'une communauté de survivants en Afrique du sud. Ambitieux, polyphonique, puissamment romanesque.
Traduit par Catherine Du Toit et Marie-Caroline Aubert, éd. du Seuil

“Entre deux mondes”, d'Olivier Norek

Dans la jungle de Calais, un jeune flic français et un agent de la police militaire syrienne vont faire cause commune. Cette intrigue est l’occasion de plonger dans la réalité quotidienne de ce territoire que l’auteur connaît bien et décrit avec réalisme et empathie.
Ed. Michel Lafon

“Loups solitaires”, de Serge Quadruppani

Un loup, un vrai, qui pénètre sur les terres limousines. Et un autre, agent des forces spéciales infiltré dans un groupe djihadiste au Mali, qui revient sur les mêmes terres. Caustique, drôle, singulier, ce roman interroge avec une belle énergie les politiques antiterroristes et sécuritaires.
Ed. Métailié

“Demain, c’est loin”, de Jacky Schwartzman

Il s’appelle François Feldmann, n’a rien à voir avec le chanteur, fabrique des t-shirt pourris et ne s’entend pas avec sa banquière. Enthousiasmant de mauvais esprit et d’humour noir, ce court roman jette aux orties les préjugés et les grands principes. Serré, rythmé, hilarant.
Ed. du Seuil

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