4 de març del 2015

Fred Vargas : «Je n'en ai pas fini avec Adamsberg»

[Le Figaro, 3 mars 2015]

Cassandre Dupuis


La romancière était l'invitée de l'émission Laissez-vous tenter sur RTL mardi 3 mars. Elle y a présenté son nouveau polar, Temps glaciaires.

Son dernier roman, L'Armée furieuse, publié en 2011 chez Viviane Hamy, s'est vendu à plusieurs milliers d'exemplaires.Fred Vargas revient en librairie le 4 mars avec une nouvelle enquête du commissaire Adamsberg Temps glaciaires, chez Flammarion. La romancière a résumé ses quatre ans de silence par des «motifs privés, graves et pas rigolos».
Pendant l'entretien, l'auteur français la plus traduite en Europe est revenue sur ses inspirations. «Ce n'est pas moi qui choisis mes idées mais mes idées qui me choisissent». L'actualité ne l'influence pas. Elle ne préférerait d'ailleurs pas écrire sur un sujet actuel, bien ancré dans notre temps.
Cette fois-ci, Fred Vargas fait voyager ses lecteurs entre l'Islande et Robespierre, mêlant les époques et les situations géographiques. Presque tendre, elle dresse sur RTL le portrait d'un Robespierre à l'enfance malheureuse, «avec une terreur absolue des femmes, de la chair et de l'affect en général». Pour elle, l'un des grands mystères de la Révolution française tient dans le charisme du «plus grand tueur en série de notre Histoire», homme pourtant froid et distant avec ses semblables.
Temps glaciaires marque aussi le retour du fameux commissaire Adamsberg. Contrairement à Agatha Christie ou Conan Doyle, Fred Vargas ne se considère pas comme l'otage de son héros récurrent. «Je ne le comprends pas très bien» a-t-elle avoué avec franchise, «je n'ai pas terminé de l'explorer». La romancière s'est aussi confiée sur le personnage de Danglard, inspirée par la figure de son père à «l'érudition démente».
Cette archéozoologue passionnée est également revenue sur la grande place que tiennent les animaux dans ses livres, annonçant l'arrivée d'un sanglier appelé Marc. Cette présence animale récurrente rappelle à cette éthologiste convaincue que nous avons «une part de 99% d'animalité en nous»! Malgré ses intrigues originales, elle rappelle n'être ni rêveuse ni excentrique. «J'ai lu dans un journal suisse que je n'ouvrais ma porte que le mardi», s'amuse Fred Vargas, estimant que les journalistes veulent souvent la présenter «aussi barge que mes livres».

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